Bassevelle - La Mairie, les Ecoles

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Bassevelle et son passé par Bernard RICHARD (issu du site web www.bassevelle.com):

Appartenant à la région naturelle : Brie laitière, Bassevelle est située sur un plateau très peu boisé compris entre la vallée de la Marne au Nord et celle du Petit Morin au Sud. Son altitude varie entre 180 et 200 m, culmine à 205,80 m.

Certains auteurs veulent tirer l'étymologie de Bassevelle du latin : bassa-villa ou petit Bassevelle (un des 23 lieux-dits). Dans les archives datant de plus de 300 ans on le trouve écrit également : bassuel ou bazuel ; " baz " signifiant source et " uel " en vieux patois veut dire butte.

Un peu d'histoire d'après un récit de l'amicale laïque " balade autour d'un clocher " :

Un peu après le partage de 843, Charles II le Chauve, donna par charte en date de 858 la terre de Bassevelle à l'abbaye Notre-Dame de Soissons (pour satisfaire sa fille Rothilde qui se retira dans la dite abbaye après son veuvage). Les populations franques, sans exceptions étaient païennes ; les premières églises en bois n'apparurent qu'après 925. La charte de Bacevel date de 1186. En 1346, il y eut la peste de Florence, ou peste noire : la population étant réduite ne pouvait plus assurer l'entretien du territoire. Aussi l'abbesse de Soissons, Elisabeth de Châtillon, céda la grande partie du territoire de Bassevelle au vicomte de Paris le 7 avril 1347. Le territoire concerné comprenait ce qui est aujourd'hui Bassevelle l'Eglise, Fromentières, Salnove et les Groseillers. Il y eut donc partage des coutumes jusqu'à la Révolution.

L'église de Bassevelle était à l'origine la Grange aux Dimes du monastère qui se trouvait en face. La population de Bassevelle était devenue protestante dès le début à la Réforme. Le temple protestant s'installa dans la petite église gothique qui se trouvait au Petit Bassevelle, maison d'habitation actuelle " Lesage ". Le cimetière protestant se trouvait de l'autre côté de la rue et les dernières tombes subsistèrent jusqu'en 1820.

En 1591, les ligueurs incendièrent Bassevelle qui, selon la tradition, avait plusieurs milliers d'habitants. Dans les vieux bâtiments on peut voir encore les traces de ces incendies. Il existe en mairie un document de 1701 rédigé en latin ordonnant la rédaction des actes d'état civil en latin (Evêché de Meaux). Si l'on ajoute à cela le fait que le curé " Le Camus " était docteur en médecine et, pour mémoire, l'existence d'une communauté juive, la population de Bassevelle était celle d'une petite ville. D'un plan datant de 1850, la rue passant devant l'école s'appelait le chemin d'Orly à Fromentières. Il y avait aussi le chemin de Boitron à Fromentières. En bâtissant l'école au lieudit " Le Petit Bassevelle ", c'est-à-dire au centre de ces 23 lieux dits, on a voulu redonner un centre à ce qui n'était qu'une dispersion ".
Plusieurs fiefs existèrent sur l'étendue du territoire : Salnove appartenant aux seigneurs de ce nom ; Fromentières, où habitèrent les descendants des familles de Givry et Lionval ; l'Ile où les anciens fossés sont encore apparents et qui appartint aux Célestins. Deux hameaux rappellent manifestement les mœurs féodales " Les Potences ", " Les Pauliers ".


Population légale recensée au XXème siècle

1901 : 392
1906 : 372 1911 : 368 1921 : 314
1926 : 316 1931 : 357 1936 : 341 1946 : 352
1954 : 362 1962 : 363 1968 : 333 1975 : 235
1982 : 235 1990 : 333 1999 : 358  
En 1999, la population n'a pas retrouvé le niveau du XIXème siècle. Souhaitons pour ce plateau très fertile de retrouver bientôt une population plus nombreuse.