SOMMAIRE
1. Les origines Bréjon
1.a Daniel Bréjon, apprenti Mécru
2. Pisseloup et l'usine à plâtre créée
en 1880
3. Pavant et les
fabriques de boutons vers 1840
4. Histoire de "Villains" à
Bassevelle vers 1700
5. Les noms de famille à Pavant (1600-1900)
6. Les Seigneurs de Pavant (1500-1800)
7. Premières traces historiques de Pavant vers l'an
900
8. Quelques cartes postales
1.
Les origines Bréjon: de Daniel né en 1914 à Reims, à son aïeul Pierre né vers
1600 à Pavant.
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Philippe était le 9ème arrière-grand-père de "Petit Papi" Daniel c'est-à-dire qu'il était le grand-père de l'arrière-grand-père de l'arrière-grand-père de l'arrière-grand-père de Daniel, son descendant 11 générations plus tard. Daniel est le fils unique de Gaston BRÉJON et Georgette FOUCART. Papi épousa Mamie - Marie VINCE - le 10 décembre 1938, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne. |
Gaston |
Gaston Marius BREJON est né le 9 septembre 1888, à Pavant, comme la grande majorité de ses ancêtres que l'on retrouve dans le canton de la Ferté-sous-Jouarre au Sud de l'Aisne, à la frontière de ce qui est la Seine et Marne aujourd'hui. | Pavant |
Georgette FOUCART, qu'il épousa le 15 juin 1913 à Pavant, était quant à elle née en 1889 à Neuilly sur Seine, dans les Hauts de Seine, rue de Sablonville n° 25. |
Georgette et Gaston étaient sans le savoir cousins entre eux au 7ème degré par un couple d'ancêtres communs, Thomas BEAUCÔTÉ et Marie Anne CHALLOT, qui se marièrent vers 1700 dans le village voisin de Citry (Seine et Marne), distant de quelques kilomètres de Pavant. Thomas et Marie Anne eurent au moins 14 enfants dont Claude, né en 1707, ancêtre de Gaston et Marie Anne, née en 1720, ancêtre de Georgette. | Citry |
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Léonce BRÉJON, Adrien de son
vrai nom de baptême, père de Gaston, et Angèle MANTEL,
sa mère, eurent un second fils, Fernand, le cadet de
Gaston de 6 ans. Mobilisé en 1914, il fut Sergent au 161ème
Régiment d'Infanterie et fut tué le 4 juin 1916 à l'âge
de 22 ans. Angèle MANTEL (1870-1935) et Léonce BRÉJON (1860-1935) étaient également cousins entre eux et forment le couple de cousins le plus proches trouvés à ce jour dans notre ascendance ... |
"Léonce"
effectua son service militaire en tant que sapeur pompier à Paris dans le
onzième arrondissement vers 1884. C'est à cette
occasion qu'il rencontra un certain DOLZANI, d'origine
italienne et également sapeur pompier pendant son
service militaire. Ce dernier épousa Mariette L'HOMME, cousine germaine maternelle de ... Georgette FOUCART. Peut être est-ce ainsi que Gaston fut amené à rencontrer Georgette... |
Clémence |
Les parents de Georgette, Adolphe FOUCART, employé, né en 1862, et Clémence Adeline L'HOMME, née en 1861 à Bassevelle en Seine et Marne divorcèrent semble t-il lorsque Georgette avait 6 ans, vers 1895 ce qui fait qu'on a à ce jour perdu la trace d'Adolphe. La seule information recueillie est qu'il était déjà décédé en 1927 lors du décès de son ex-épouse Clémence à l'âge de 66 ans. |
A la génération supérieure, on trouve les parents de Léonce BREJON; "Prosper" BREJON et Victoire GOSSOIN mariés en 1858 à Pavant. Jean Pierre "Prosper" fut vigneron puis maçon. Il fut également caporal de la première compagnie de pompiers créée à Pavant en 1868 (cf livre "Histoire de Pavant" page 187). Il fait partie de la branche Bréjon surnommée "Collinet" selon les souvenirs de papi. |
Les parents d'Angèle MANTEL, Pierre Gabriel MANTEL et Joséphine COTRAY eurent au moins 5 enfants entre 1862 et 1874. Pierre Gabriel était veuf depuis 1854 d'un premier mariage célébré 3 ans auparavant avec Rose Sédonise LEMISTRE qui ne lui avait a priori pas donné de descendant. |
2. Pisseloup et l'usine à plâtre créée
en 1880
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Notre arrière grand-père Gaston BRÉJON a vécu dans les années 1930-1950 à deux kilomètres de Pavant, dans le village de Pisseloup, où il travaillait en tant que contremaître de l'usine de plâtre alors fort active. Le plâtre extrait des carrières était conditionné et amené à l'embarcadère situé à quelques dizaines de mètres de là pour être transporté en péniche sur la Marne, essentiellement vers l'est de la France, la région parisienne étant déjà fournie par d'autres usines. | ||
C'est dans cette maison où vivaient Georgette et Gaston BRÉJON que naquit en 1944 leur premier petit-fils Gérard. | ||
La maison existe toujours aujourd'hui mais l'usine a cessé depuis près de 50 ans; les carrières situées de l'autre côté de la route en face de la maison sont bouchées mais il reste encore une vieille bâtisse, transformée en grange abandonnée, qui servait à l'époque de réfectoire pour les ouvriers de l'usine. |
Jusqu'au milieu du XIXème siècle,
l'activité de Pavant est concentrée sur l'exploitation
de la terre et des vignes. C'est à partir des années
1840 que deux fabriques apparaissent : Isidore BRÉJON et
Gustave TOURRETTE font construire tout spécialement pour
réaliser des fabriques de boutons. La fabrique BRÉJON s'occupe alors de traîter l'os et la fabrique TOURRETTE s'occupe de la corne. Il n'est pas encore question de force motrice. Les ouvriers travaillent sur des tours au pied indépendant les uns des autres. Ainsi, un certain nombre de vignerons et de journaliers ont appris ce nouveau métier et installé chez eux le tour où ils découpent dans les plaques les boutons encore grossiers. A la fabrique, on prépare les plaques, on finit le travail, on échantillonne. Cette fabrication reste saisonnière et les premiers "boutonniers" ne le sont qu'accessoirement. |
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Pavant - La Sortie des Usines |
Après la guerre de 1870, cette activité prend une impulsion nouvelle en s'industrialisant. La famille BRÉJON fait construire une vaste usine, l'Usine du Bas. Les bâtiments se rangent autour d'une grande cour carrée. Une machine à vapeur est installée, dont l'énorme cheminée de briques se dresse orgueilleusement. |
Désormais, les scies, les tours à tracer, à découper et à percer sont regroupés et le travail s'intensifie. A la même période, la famille TOURRETTE augmente également sa fabrique qui devient un énorme bâtiment. Un peu plus tard, ils construisent une troisième usine. |
Pavant - La Sortie des Usines |
Cette deuxième moitié de siècle est une période de constructions intenses car de nouveaux logements doivent également être construits pour les ouvriers affluant d'autres villages. Les trois usines subsistent jusqu'en 1901, date à laquelle les 2 premières sont regroupées par un repreneur commun M. LABROUSSE. Puis, elles ne forment plus qu'une société "LUCAS Frères" à partir de 1906. |
4.
Histoire de "Villains" à Bassevelle vers 1700
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D'après les recherches et trouvailles de notre cousine Estelle BIRON:
De: Estelle BIRON
A: Olivier BREJON
Envoyé le jeudi 04 Janvier 2001 23:02
Objet: Bonus sur Bassevelle
"J'ai
photocopié tous les actes de mes ancêtres de Bassevelle. Et j'ai
commencé à éplucher la série B bailliages et prévôtés. Dis donc, nos ancêtres
Gabriel Le Drest, du temps de
son mariage avec Marie Delaunoy
(ton ancêtre), sa belle-mère Aulbine Villain et
son beau-père Pierre Delaunoy
(nos ancêtres par Marie Delaunoy pour toi et Françoise Delaunoy
pour moi) étaient de drôle de personnages ! Edifiant !!!
Dans l'inventaire du suplément à la série B ne sont indiqués que les faits marquants, en épluchant minutieusement les actes on en trouve beaucoup plus.
en 1662 ou avant.
juste avant 1694.
J'en ai fait une copie, il date de 1697. Le premier feuillet est quasiment illisible tant l'encre a traversé ! - les faits datent du 26.4.1697:
- 26.4.1697
assignation et témoignage du chirurgien de Charly sur les
blessures de Pierre Le Grand
- 27.4.1697
-
29.4.1697 condamnation à payer 18 livres pour subvenir à la
nourriture de Pierre Legrand
- 18.5.1697 prise de corps
- 21.5.1697 assignation à comparaître
Témoignage de Jacques de Lugny: "... Aulbine Villain qui disoit à la femme dudit Le Grand qu'elle garde son homme pour elle..."
Témoignage de Nicole Michel: Aubine Villain " répondit que celà étoit bien vilain auxdits Legrand et sa femme de botter du bois qui étoit en commun avec ledit Ledret"
Témoignage de Pierre Noblecourt (qu'en penser, vengeance ? voir affaire ci-dessous): Pierre Legrand lui dit "vous voyez bien comme je suis accomodé, je vais à Charly en faire ma plainte à la justice. C'est Ledrest sa femme et sa belle-mère qui m'ont battu et ledit Ledrest me vouloit assassiné avec son couteau et que sa femme l'avoit terrassé à terre et tiré par les cheveux"
Idem en janvier 1693 (11 pages):
- les faits
datent du 4.1.1693
- 17.1.1693 plaidoyer de Pierre Noblecourt contre Aulbine
Villain
- 22.01.1693 témoignages des parties
- 23.02.1693 jugement et condamnation à payer 29 livres 8 sols
tournois
Témoignage de Marie Drieux: "le dimanche quatre du présent mois retournant de la messe de Bassevelle avec ladite Villain, ledit Noblecourt qui en revenoit aussi proche le merisier et du ponselle et passant près ladite Villain icelle Villain lui dit bonjour Monsieur et lui respondit bonjour Madame et sur cela ladite Villain se mit en colère et dit audit Noblecourt qu'il étoit un fripon ce qu'elle réitéra plusieurs fois et a vu qu'elle leva la main pour donner un souflet audit Noblecourt, n'a point vu donner ledit souflet puisqu'elle regardoit dans ce temps là d'un autre côté mais aussitôt a vu ledit Noblecourt tout effrayé et la joue toute rouge ladite Villain lui disant qu'il alloit épouser une fille qui étoit le reste aux autres dans ce temps là lesdits Nicolas Delaunoy et Ledret arrivèrent et ledit Nicolas Delaunoy dit audit Noblecourt frappe donc bougre si tu es si hardi après quoi ladite Villain quitta et s'en alla et Noblecourt lesdits Ledret et Delaunoy se séparèrent."
Témoignage de Marie Grouard: "... ladite Villain se mit en colère et elle dit audit Noblecourt plusieurs fois qu'il étoit un fripon qu'il ne valloit rien et qu'il falloit qu'elle lui arrachoit le blanc des yeux et lui donna en même temps un souflet sur la joue gauche lequel Noblecourt lui répondit vous n'avez pas raison de me battre je ne vous fais aucun tort ... ledit Delaunoy "touchez touchez moi ma mère ce gros bougre de mangeur de miette là" et ledit Ledret dit "touchez touchez ma mère il ne vaut rien" laquelle Villain répondit "taisez vous mes enfants pardieu j'en viendrai bien à bout de ce noble fripon là".
Témoignage de Marie Chanteron: "... Laquelle Villain dit encore audit Noblecourt que s'il étoit un honnête garçon il ne poursuivoit pas la fille à marier (?) ..."
Ajoutons les témoignages des Delaunoy pour les violences et blasphèmes de Pierre Ulcot en 1696. Et autres ...
SUITE au prochain courrier
Estelle"
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, la ressource essentielle de Pavant sont ses terres et ses vignes; on compte parmi les habitants 111 vignerons et 6 laboureurs, pour la plupart propriétaires d'au moins une parcelle de terre.
Parmi ces petits propriétaires vignerons et laboureurs recensés vers 1650, on dénombre 81 patronymes différents dont 12 seulement seront transmis jusqu'au XXème siècle: BRÉJON, DELAMOTTE, DESBORDES, DRESMOND, GARNOTEL, HUBIER, LE NOBLE, MANTEL, NOUVEAU, PÉRICART, RAHAULT, SELLIER.
Selon le premier relevé du cadastre, à ces patronymes sont venus s'ajouter 13 autres noms de famille avant 1810: les BOTTELET, COTTRAY, COUVREUR, FAUVET, GOSSOIN originaires de Citry, HARDY, HUVIER, LEMISTRE, MARQUIS, (DE) PIQUIGNY, PRUD'HOMME, SIMON, VALLET sont des noms de familles également toujours présents au début du XXème siècle.
D'après un relevé de la listes électorale de 1895 comportant 278 personnes, les patronymes de 1810 représentaient plus de la moitié des personnes et les patronymes de 1650 encore plus de 40 %. Ce qui montre bien que ces familles étaient plus qu'enracinées à Pavant !
Trois grandes familles furent les principaux propriétaires de Pavant de la fin du XVème siècle au début du XIXème.
Parmi eux, Louis DE COUTES fût nommé en 1429, à l'âge de 15 ans, pâge de Jehanne D'Arc par le roi Charles VII. Il est possible qu'il ait hérité par la suite des terres de Pavant en récompense de ses services lors de la Guerre de Cent Ans. Ceci expliquerait comment Pavant est entrée dans le giron de la famille DE COUTES, pour y rester pendant 5 générations.
En 1581, Catherine d'O, la seconde épouse de Michel DE POISIEU se remaria avec Robert DE LA VIEUVILLE, breton d'origine, dont la famille allait devenir les nouveaux seigneurs de Pavant pendant 6 générations.
Charles Ier
hérita en 1612 de son père Robert DE LA VIEUVILLE de la charge
de Grand Fauconnier de France qui fît de lui le Surintendant des
Finances de Louis XIII.
Il fût un farouche opposant de Richelieu, mais ce dernier réussit
à s'imposer et à l'évincer rapidement du ministère en 1624.
Emprisonné, évadé, il fût gracié par Louis XIII en 1626.
Continuant à intriguer contre Richelieu, Charles DE LA VIEUVILLE
fût contraint à l'exil en Belgique en 1632. Il fût alors
condamné à mort par contumance et ses biens confisqués. Néanmoins,
cette confiscation épargna Pavant.
Après la mort de Richelieu dix ans plus tard, il revînt en
France et retrouva les faveurs de la Cour.
En 1702, le marquis René-François DE LAVIEUVILLE, petit-fils de Charles Ier, concéda un bail pour la Ferme de Pavant. Les détenteurs du fermage furent successivement les familles BAILLEUX et BOURNICHE, jusqu'à la vente de la Ferme au début du XIXème siècle.
Les enfants et petits-enfants du marquis René-François DE LA VIEUVILLE se désintéressèrent des terres de Pavant. Gabrielle-Anne DE LA VIEUVILLE, qui porta comme sa tante le titre DE LA TOUR-PAVANT, convînt avec ses deux soeurs de vendre les terres. Ce qui fût fait en 1763, à Noël Florimont HUCHET DE LA BEDOYERE.
Noël-Florimond HUCHET DE LA BEDOYERE mourut juste avant la Révolution. Son fils Charles-Marie-Philippe HUCHET DE LA BEDOYERE, quant à lui, se réfugia dans son château de Nogent, tout proche de Pavant, pendant toute la période Révolutionnaire. Il fut emprisonné quelques mois en 1794 puis les populations de Pavant et de Nogent L'Artaud, une de ses terres voisines, intervinrent pour lui sauver la vie.
Son fils cadet
Charles Angélique "François" HUCHET DE LE BEDOYERE, héritier
des terres de Pavant, devint quant à lui célèbre pour son
attachement à Napoléon: jeune général, il se distingua en se
ralliant à Napoléon qu'il avait pourtant ordre d'arrêter. Arrêté
et condamné à son tour, il fut fusillé à l'âge de 29 ans et
avec lui disparaissait le dernier Seigneur de Pavant.
Il avait en 1813 vendu la Ferme de Pavant à Jean-François
LEGUILLETTE, maire du village. Elle resta la propriété de ses
descendants jusqu'en 1902.
On retrouve les
premières traces du village de Pavant dès l'an 845 sous le nom
de Pavennum puis Pennvennum en 885 qui signifie frontière (PEN =
tête et VEN ou VAN = borne, limite).
Situé le long de la Marne, Pavant est effectivement une limite,
une frontière à la fois géographique et administrative au
travers des époques; limite de Province (Province de Belgique au
Ier siècle) puis de Comté (Comté de Champagne au XIIème siècle).
C'est aujourd'hui la limite de la première et de la deuxième
zone de Champagne viticole ainsi que celle de 2 départements (Sud
de l'Aisne et Nord Est de la Seine et Marne).
Situé entre La Ferté sous Jouarre et Château-Thierry, Pavant (Pauvans) est proche des villages de Citry (Sitry), Charly-sur-Marne (Cherly) ou Nogent-L'Artaud (Nogenlartot), et plus au Sud, Verdelot ou Rebais (Rebes).
8.
Quelques cartes postales de la région
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Ces cartes postales sont celles des lieux où ont vécu les ancêtres de Gaston Bréjon.