La Brière à Saint Joachim
SOMMAIRE
1. Les origines Vince
2. La
Brière racontée par Robert Boucher, notre grand-oncle, 1919
3. "La Brière" par Alphonse de Châteaubriant,
1923 (extraits)
4. Les
journaliers (1800-1920)
5. Les
marins (1700-1850)
6. Les
noms de familles en Brière (1600-1900)
1. Les origines Vince: de Marie Vince en 1913
à Sylvestre Vince vers 1635
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Sylvestre VINCE était le 6ème arrière-grand-père de Marie VINCE c'est-à-dire qu'il était le grand-père de l'arrière-grand-père de l'arrière-grand-père de Mamie, sa descendante 8 générations plus tard. Mamie épousa Papi - Daniel BREJON - le 10 décembre 1938, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne. Elle est la fille de Jean-Baptiste VINCE et Hélène LEROY. |
Jean-Baptiste |
Jean-Baptiste VINCE est né le 9 mai 1876, à Saint Joachim, comme la grande majorité de ses ancêtres que l'on retrouve dans le marais Briéron, sur les iles de Mazin, Pendille et Montoir de Bretagne. Il était Charpentier en fer et décéda quinze jours avant l'armistice de la première guerre. | Saint Joachim |
Hélène LEROY, qu'il épousa le 24 avril 1912 à Dunkerque, était quant à elle née à Ghyvelde, Nord, en 1877, un 28 février (tout comme son arrière-arrière petite fille Romane, née le 28 février 2001 !). Elle était cabaretière et tenait un bar, fréquenté par les marins. |
Hélène était veuve de Léopold BOUCHER lorsqu'elle épousa Jean-Baptiste VINCE en 1912. Elle avait eu avec Léopold deux enfants, Germaine et Robert. Hélène se retrouva veuve une seconde fois en 1918 et trouva en Georges FOURNIER, charpentier menuisier son troisième et dernier mari. |
Germaine |
Hélène avait un frère René, commis en douanes, qui décéda 20 ans avant elle, en 1931. Tous 2 avaient selon Mamie d'autres soeurs non identifiées à ce jour... |
Jean-Baptiste VINCE était le fils de Jean-Baptiste VINCE père (1844-1915) également charpentier et de Marie Désirée AOUSTIN (1847-1920). Marie Désirée eut 5 enfants dont deux fils, Jean-Baptiste, notre ancêtre et Pierre. Les trois filles sont présentées dans les paragraphes suivants. |
La première des 3 soeurs de Jean-Baptiste VINCE, Marie Angélique VINCE, naquit en 1877 et était donc une des tantes paternelles de Mamie. Elle était également sa marraine et épousa Hippolyte AOUSTIN le 2 octobre 1913 à Dunkerque. | Mariage Briéron ... à Dunkerque |
La
seconde soeur, Marie Eléonore VINCE née en 1883 à
Saint Joachim, épousa en 1910 Pierre MOYON, ouvrier aux
Chantiers de Saint Nazaire. Ils eurent deux enfants
Denise et Pierre.
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La
troisième et dernière soeur, Jeanne Désirée VINCE
naquit en 1892 à Saint Joachim. Elle épousa en 1908
Joseph KEGUELAËRT, de 9 ans son aîné. Ils eurent trois
enfants; Hélène , Marie et Lucien. - Hélène eut deux fils, Jean Charles BOENNEC, qui réside toujous à Saint Joachim, et Joseph BOENNEC. - "Cousine Marie" épousa Paul BRAIRE en 1934, quatre ans avant que sa chère cousine germaine Marie VINCE, notre grand-mère ne se marie à son tour. Jeanne Désirée VINCE est donc le lien avec nos cousins BRAIRE et BOURSE de Loire-Atlantique. - Lucien eut une fille Huguette, , cousine germaine de la grande famille BRAIRE.
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Hélène LEROY et son frère René étaient les enfants de Philippe LEROY, commis en Douanes, né en 1834 à Bambecque, Nord et Séraphine Reine COUDEVILLE née en 1838 à Oudezeele aussi dans le Nord. Cette dernière était probablement d'origine Belge vus les noms de ses parents: COUDEVILLE - nom très présent en Belgique encore aujourd'hui - et VERWIETTER qui semble avoir disparu. |
Anne |
Jean-baptiste VINCE "père" était le fils de Pierre Antoine VINCE (1817-1897) et Anne MAHE, née en 1820. |
Du côté LEROY, Philippe était le fils de Guillaume LEROY, préposé aux Douanes (soit 3 générations de Douaniers successives !) et de Marie Albertine BATTE ou BATET. "Bertine" était originaire du Nord-Pas-de-Calais en 1802 tandis que Guillaume était né en 1801 à ...Lambourg, arrondissement de Pont-L'Abbé (et non pas Hambourg en Allemagne comme je l'ai cru longtemps !). Ce qui fait que la branche Briéronne de notre famille se retrouve en fait avec des origines bretonnes du Finistère via les ancêtres du Nord de la France... |
Douaniers du XIXème siècle |
Guillaume LEROY était le fils de Sébastien
LEROY, journalier, né en 1760 à Plobannalec,tout à côté
de Lambourg et de Sébastienne LECHOSSEC sa
troisième épouse après avoir été veuf de Marie
Jeanne LE RESTE et avoir divorcé en 1794 de Marie Yvonne
Corentine LE LOCK. A noter l'orthographe du nom du père de Sébastien LEROY sur les registres: Jacques LEROUË (sic) qui donne une idée de l'accent prononcé de l'époque ... |
2.
La Brière racontée par Robert Boucher, notre grand-oncle, 1919
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A l'époque,
Robert a 16 ans et vit à Dunkerque avec sa mère Hélène Séraphine
LEROY, 42 ans, déjà veuve de Léopold BOUCHER et de Jean-Baptiste
VINCE, décédé quelques mois auparavant, 15 jours avant l'armistice.
Il a une soeur aînée, Germaine Boucher agée de 24 ans et vit
également avec Marie Vince, 6 ans, notre grand-mère qui est
aussi sa demi-soeur.
Les compositions françaises du Cahier de Rédaction sont datées
de fin 1918 - début 1919 et les thèmes traités sont très
marqués par la Guerre qui vient tout juste de se terminer :
- Comment fut
accueillie à Dunkerque la nouvelle de la signature de l'armistice
avec l'Allemagne ?
- Etablissez un rapprochement entre vos impressions, vos
sentiments, vos souhaits à la fin de l'année 1917 et à la fin
de l'année 1918...
Le thème de la composition qui suit est bien différent et nous donne une image de la Brière du début du siècle :
3. "La
Brière" par Alphonse de Châteaubriant, 1923 (extraits)
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II
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Pour plus de détail sur le livre, rendez-vous sur le site http://perso.wanadoo.fr/thuall/roman.html |
4. Les
journaliers
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Repas
d'ouvriers des champs - fin XIXème
Commentaires au dos de la carte postale: "parmi ceux qui composent la classe paysanne, les ouvriers agricoles - ou journaliers - connaissent la plus précaire des conditions. Jusqu'au début du vingtième siècle, la viande reste poureux un luxe. Ils ne boivent un vin digne de ce nom que pendant la moisson d'été: le restant de l'année, ils se contentent d'une méchante piquette additionnée d'eau. Leurs silhouettes rappellent étrangement celle qu'esquissa La Bruyère dans ses Caractères: L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles répandus par la campagne, noirs, livides et tous brûlés du soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voie articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet, ils sont des hommes".
Saint Joachim -
Coupe de la motte
Hormis le travail des terres et l'exploitation des marais, bon nombre de Briérons sont partis au XVIIIème siècle en tant que marins vers "les Iles".
Quelques arrière-grands pères et un arrière-grand oncle saisis au fil de l'eau:
Jullien AOUSTIN, décédé en 1702 à l'âge de 30 ans sur le bateau "Le Hasardeux" à La Havane.
Luc VINCE, décédé en 1714 à l'âge de 25 ans sur le bateau "L'Elisabeth" à Saint Domingue.
Jean AOUSTIN, décédé en 1772 à l'âge de 38 ans sur le bateau "L'Union" aux Iles.
Joseph VINCE, décédé en 1782 à l'âge de 28 ans aux "Amériques".
Denis HALGAND, apprenti marin, décédé en 1814 à l'âge de 10 ans (!) à Gênes en Italie.
François AOUSTIN, décédé en 1853 à 38 ans sur le bateau "L'Aurélie" à Saint Pierre de la Martinique.
6. Les noms
de familles Briérons
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Il y a une dizaine de noms de familles très répandus en Brière et ceux-ci sont ou ont été portés par la grande majorité de la population de Saint Joachim et des îles alentours; ainsi au début du XXème siècle (1891-1915), sur près de 1400 naissances, plus de 1000 nouveaux-nés portent l'un des 10 noms suivants, que l'on retrouve omniprésents dans notre arbre généalogique au cours des 4 derniers siècles :
MOYON (314 naissances sur 1400) AOUSTIN (191) MAHE (162) VINCE (118) HALGAND (67) FOURE (57) OLIVAUD (38) DAVID (37) THOMAS (35) PHILIPPE (34) |